الوصف
La publication, en 1704 et dans les années suivantes, de la traduction des Mille et une nuitspar Galland, produisit un effet considérable ; Pétis de la Croix, avant que l’œuvre de Galland fut terminée, s’intéressa à un autre cycle oriental, le Livre de Sindibâd, puis, avec le concours de Lesage, donna les Mille et Un jours, puisés, avec de fortes altérations, à des sources orientales. On eut ensuite les Mille et un quarts d’heureet les Sultanes de Guzeratede Gueulette, les Aventures d’Abdalla et tant d’autres. Si l’on peut soupçonner une origine orientale dans les Nouveaux Contes Orientauxde Caylus et dans l’Histoire des trois Princes de Serendib, d’ailleurs traduite de l’italien, d’autres ouvrages, par exemple les Mélanges de littérature orientaleet les Nouveaux Mélanges de Cardonne, tout comme les Bons Mots et Anecdotes des Orientaux de Galland, étaient de simples traductions de textes arabes, persans et turcs. Cet exemple fut suivi au XIXesiècle par Scott, de Hammer, Asselan Riche, Wolff, Garcin de Tassy, FI. Pharaon, Pihan, Clouston, etc…, qu’on trouvera cités dans la bibliographie. Il est à observer qu’aucun de ces contes (sauf pour ce qui concerne Clouston) n’est accompagné de comparaisons et de rapprochements puisés dans les diverses littératures ; la science du Folklore comparé ne date que du XIXesiècle. Aussi, dans le vaste domaine de la littérature arabe les Mille et un récits qui suivent, des notes qui, pour incomplètes qu’elles soient, pourront aider à l’étude des différents thèmes et à la reconstitution de leur histoire et de leurs transformations.
Les grands recueils, comme les Mille et une Nuits, le Livre de Sindibâd, le Barlaam el Joasaf, le Bakhtyar Nâmeh, les Cent Nuits, le Kalilah et Dimnah, etc., ont été supprimés les réservant pour une étude spéciale ; toutefois lorsqu’un de ces récits, provenant d’une autre source, se trouve dans un de ces recueils. Puisé, mais avec discrétion, dans la masse des contes populaires qui ont été recueillis ; en principe, ces récits ont été tirés des auteurs de tout genre dont la littérature arabe est si riche : moralistes, historiens, hagiographes, voyageurs, commentateurs, polygraphes, etc. Traduits sur les originaux, sauf dans deux cas : lorsque la traduction du texte a seule été publiée, comme par exemple l’Abrégé des Merveilles, ou lorsqu’il a paru inutile de refaire une traduction qui avait été bien faite auparavant, comme pour les Prairies d’Or, l’Histoire des Rois de Perse, le Livre de la Créationet d’autres ; mais c’est la moindre partie.
On trouvera une lacune : les contes d’animaux et les fables ne sont pas représentés.
Et maintenant, il ne reste qu’un souhait à exprimer ; c’est que le lecteur trouve autant d’agrément à lire ces contes que j’en ai eu à les réunir et à les traduire.