الوصف
L’ensemble des nouvelles d’Isabelle Eberhardt éparpillé dans la presse algérienne, de 1902 à 1904, ne se réunissait que sur un seul répertoire dans les tribunes du journal l’Akhbarainsi que dans un brochage à part publié en 1906 avec un indice éditorial et deux portraits hors texte de l’auteur.
Ses œuvres inachevées sont terminées par ses fidèles collaborateurs en assurant le choix et la publication de ses notes, en réponse à un désir exprimé depuis longtemps par ses admirateurs et ses amis en classant sous la forme du livre le recueil des nouvelles qu’elle fit paraître de son vivant, complétés de pages inédites tirées des papiers qu’elle laissa.
Dans ces nouvelles, c’est une initiation à un monde africain qui se rapprocherait de celui des contes merveilleux mais aussi celui de la souffrance. Le pèlerin éprouvera après enthousiasmes et lassitudes, la déception du voyage et de supporter de n’être, qu’un étranger chez des peuples qui, même vaincus, se font aider par leurs morts, comme dans ces étranges cités du Maghreb où l’on n’arrive qu’en traversant des cimetières immenses. Des questions troublantes sans réponses.
Isabelle Eberhardt était bien préparée à comprendre l’Islam et à l’enseigner par la sympathie, car, connaître une terre par sa lumière, son histoire et son commerce, c’est encore trop peu, et il n’en est rapporté qu’une illumination fugitive et un malaise, si la raison secrète de ses habitants devait s’échapper.