Description
Cette somme poétique regroupe tous les poèmes écrits entre de 1972 et à 2012, soit sur une période de 40 ans, publiés dans des recueils aujourd’hui épuisés, Novembre mon amour (1978), Florilège pour Yasmina (1981), Yasmina ou les sept pierres de mon collier d’amour (2001), Le pied d’ébène de Bilkis sur le pavé de cristal (2005), et de nombreux inédits dont certains partagés sur ma page Facebook. Je les donne au lecteur comme définitifs.
Toute ma poésie, de Qays ibn al-Moullawwah dit Medjnoun Leïla et Antara ibn Chaddad des Mouallaqat préislamiques à Nizar Qabbani, le chantre de Bilkis, en passant par Ibn Zaydoun, le fou de Wallada, Abdallah Ben Kerriou al-aghouati, banni de sa ville natale par le père de Fatna de l’avoir chantée, et Mohamed Benguitoun al-biskri qui immortalisa l’épopée sublime de Hiziya morte à la fleur de l’âge en laissant anéanti son beau S’ayyad. Mais aussi, grâce à ma double culture, de Pierre Ronsard, le chantre d’Hélène, en passant par Alphonse de Lamartine, le poète de Julie, à Louis Aragon, le fou d’Elsa, s’inscrit dans cette trajectoire poétique du ‘Ishq,du hubb al-’oudhri, de l’amour courtois, des Tristan et Iseult et des Roméo et Juliette.
Pour moi le poème doit être comme une étincelle de silex, brève comme elle et comme elle intense ou n’être pas ; une averse d’étoiles filantes, une précipitation d’arcs-en-ciel, une pluie de feux de diamants ou n’être pas.
Le poème doit être un trait lumineux qui aveugle et laisse sans voix ou n’être pas ; une parcelle du divin ou n’être pas.
Écrire de la poésie, c’est allumer des incendies dans les mots. Des incendies que toutes les eaux du ciel et de la terre réunies ne peuvent calmer. On ne peut jouer avec les incendies sans se brûler. C’est pour cela qu’à chaque poème écrit, c’est un peu de soi-même que le poète laisse et de sa vie. Il y abandonne un peu de son souffle, de son âme, de sa foi. Mais son amour monte et grandit.